la fille du chat noir

“ Elle est toujours à la bourre , la fille du Chat Noir .
Avec sa petite gueule d'amour , toujours elle nous égare .
Ses grands yeux bleus s'étonnent , quand on est trop bavards . ”

Le vent souffle dans mes cheveux . Il les transporte , les fait voleter à sa guise . Qu'est-ce que j'aimerais être le vent . Être libre . A toute heure , à tout moment . Être invisible et pourtant embêter les autres toujours autant . Mes cheveux me revenaient dans la face . Je me débattais comme une folle pour m'en débarrasser . Sans succès . Se battre contre le vent , c'est se battre contre le vide . C'est se battre contre rien et forcément perdre . Le Vent . Entité supérieure . Invisible . Insaisissables . Il ne fallait pas se voiler la face . Je ne le serai jamais . Et cela ne m'embêtait pas en fait . Il vaut mieux mettre un visage sur l'origine de tous ses maux . Au moins , les gens se souviendront de moi . De ma violence . De mon sourire . De mes cheveux blonds et de mes yeux bleus . Puisque je vais hanter tous leurs cauchemars . Le soir , ils se réveilleront , trempés de sueur et c'est mon visage qui ce sera imprimés dans leur esprit sous-développés . C'est mon visage , le mien seulement . Et le Vent ? Qui a peur du Vent ? Qui se réveille à cause d'un cauchemar portant sur lui ? Personne . Le Vent , tu es certes un bel emmerdeur mais est-ce que tu me surpasses ? Non . Non et encore non . Tu es l'esclave de ton invisibilité . De ta situation merdique . Tu sais , moi aussi j'en avais une . Belle situation en apparence mais au fond , même une boîte de flageolets valaient mieux que ma cage dorée . Cette boîte , elle vaut plus que ma vie , mon ancienne vie . J'ai pu arranger ma situation . Tout est rentré dans l'ordre à présent . Mais toi , tu es un esclave éternel . Tu le supportes comment ? Mal , mal j'imagine . Je compatis mon chou . Je me retourne et continue de marcher . S'il est là , qu'il regarde ! Qu'il regarde comment je le nargue avec ma belle gueule et mon matérialisme certain . Finalement , j'aime ma situation . Au final , je suis tout aussi libre que lui et même lui . J'ai des avantages que lui n'a pas . Je peux ressentir le sable sous mes pieds nus . Sensation bien agréable au passage . Mes chaussures noires et jaunes à la main . Les plus simples que j'avais trouvé . Des scandales aux lanières noires , une seule seulement était jaune fluo . Je continuai de marcher avec mon tee-shirt aussi jaune que la lanière dévoilant un peu de chair nue . Quelque chose que je n'aurais jamais pu me permettre autrefois . Une chose que je faisais très volontiers maintenant . Plus de parents , plus de règles . Mon short noir un peu effilé , plus pudique que le tee-shirt . J'avais fait dans la simplicité aujourd'hui . Ce n'était peut être pas une bonne chose mais moi , j'existais . J'existais aux yeux de tous . La plage était vide . Mais je n'en allais pas m'en plaindre . J'existais dans ce monde . J'avais une place . Une place qui me convenait , qui me permettait de vivre à mon aise . Je m'épanouissais . C'était le mot . J'étais seule en ce moment même mais je savais au fond de mon être que quelque part sous le dôme , quelqu'un pensait à moi . Cela me réconfortait . Dans quoi ? Je ne sais pas vraiment . J'étais pas vraiment seule . J'accompagnais la tête d'une personne , c'est comme si j'étais avec lui . Je regarde l'horizon . Le sable . Le sable . Et... c'est quoi ça ? Une tâche dans ce paysage d'or . Noire . Assortie à ma tenue . Une coïncidence ? Non je ne crois pas . Je m'approche au début lentement . Un piège ? Qui voudrait s'en prendre à moi ? Qui voudrait mourir aussi jeune ? J'accélère un peu le pas . Avant de comprendre ce que c'est réellement . Pourquoi je ne m'en suis pas doutée avant . Un chat . Noir . Noir comme la nuit . Noir comme mon coeur . Tout petit , fragile donc . Comme je pouvais l'être moi aussi . Je me rapproche lentement . Il ne faut pas lui faire peur à ce petit bout de chou . " Minou , minou , minou . " Je suis maintenant assez près de lui . Il me regarde avec ses petites billes . Qu'il est joli ! " Je ne te ferai pas de mal ! " Tout ça dit d'un ton très doux . Cela étonnerait la plupart de mes connaissances . Combien savent que je capable de tant de gentillesse ? Tout le monde . Mais combien savent que cette gentillesse n'est pas feinte ? Sûrement personne . C'est bien ça le problème . Je me rapproche un peu plus . Et puis je tends ma main , assez près pour qu'il la sente . Il ne faut pas faire peur aux animaux . Autrement ils partent . Et moi , je n'ai pas envie qu'il parte . Alors , je prends mon temps . De toute façon , j'ai tout mon temps . J'en deviens patiente .

soren & lou

tenue.

Me voilà réveillé en sursaut par une douleur soudaine à mon pied droit. J'ouvre les yeux brusquement et laisse plusieurs insultes s'échapper d'entre mes lèvres. Saloperie de crampe. Je me masse le pied en attendant que sa passe, la tête encore à mille lieux d'ici. Lorsque la douleur s'arrête, je soupire d'aise avant de me laisser tomber sur mon lit. C'qu'il est moelleux. J'ai toujours détesté les matelas durs, alors heureusement que le mien ne l'est pas. Sinon, bonjour le mal de dos chaque matin. Je passe une main dans mes cheveux. Dégoûté. Maintenant que je suis réveillé, il va m'être impossible de me rendormir. Quel triste sort. Pas d'école et je me réveille quand même tôt. Trop tôt. Je soupire une nouvelle fois, blasé. Bon sang. C'que je déteste être levé aussi brusquement. Les bras de Morphée me manquent déjà. Sommeil ! Reviens-moi ! Je fronce le nez en captant que ma phrase ne marche pas et que j'ai l'air idiot, le poing en l'air et les sourcils haussés. Je décide donc de bouger de mon lit pour aller prendre une douche, en parfait maniaque de la propreté que je suis. J'ouvre la porte de ma chambre, après avoir pris le temps de choisir mes vêtements, puis pars en direction de la salle de bain. Je me déshabille en vitesse et entre dans la cabine, allumant l'eau chaude en grimaçant lorsque la fraîcheur de cette dernière touche mes pieds. Je la laisse se réchauffer et lorsque je trouve que la température est bonne, je commence alors à me doucher pour de bon. Sans m'en rendre compte, je me mets à rapper sous l'eau tout en me savonnant le corps et les cheveux. C'est lorsque ma sœur frappe dans le mur en me disant de me la fermer que je comprends que je fais trop de bruit. Rougissant, j'arrête l'eau pour finalement sortir de la cabine. J'enroule ensuite une serviette autour de ma taille avant de me regarder dans la glace avec un sourire satisfait. Je me trouve magnifique. Narcissique, moi ? Bien-sûr et je l'assume, même si peu de personnes sont au courant. Je me change en vitesse, puis sèche mes cheveux grâce à l'une des serviettes présentes dans la pièce. Je me coiffe, mes brosses les dents, puis sors finalement de la salle de bain pour retourner dans ma chambre.

Arrivé devant mon lit, je me jette sur celui-ci et soupire longuement, fermant mes yeux pour profiter de la sensation de bien être qui m’envahit. Malgré ma peur de l'eau lorsque je suis à la piscine ou à la mer, j'adore me doucher et prendre des bains. Cela peut paraître contradictoire avec la forme que je prends, mais tous les chatons n'ont pas obligatoirement peur de l'eau. J'en suis la preuve vivante. Je laisse mon bras se faufiler en dessous de mon lit et attrape l'un des livres qui s'y trouve. Je commence alors ma lecture, mais très vite, je me trouve ennuyer par cette activité. Je décide donc d'aller embêter Chanel. Moi qui suis réveillé depuis dix heures, elle va devoir se charger de mon ennui vu que c'est elle, la grande sœur. J'entre donc dans sa chambre avec douceur, faisant le moins de bruit possible et lorsque je me trouve assez proche de son lit, je me jette sur elle, posant mes bras de chaque côté de son visage pour fixer la face qu'elle va tirer. Évidemment, l'effet désire arrive et elle me tire une tronche de déterré et prononçant mon prénom d'un air exaspéré. « Debout ! Debout ! Debout ! Je m'ennuiiiie, tu veux bien m'occuper ? » Elle me lance un regard excédé avant de me virer de sa chambre. Faisant la moue, je décide alors de sortir, mais pour une fois, pas sous forme humaine. Je me sens plus libre, sous ma forme de chaton. Au moins, je pourrais bouger sans me soucier du regard des autres. Qui voudrait s'en prendre à un animal ? Personne. Enfin, je l'espère. Ainsi, ce n'est qu'après trente bonnes minutes de concentration que je finis par me transformer, grimaçant à cause de la douleur que mes muscles me procurent. Ça pique, mais ce n'est pas quelque chose qui pourrait me mettre en danger, fort heureusement. A présent, je me sens tout petit. Minuscule. J'ai l'impression d'être dans un autre monde. Les objets sont plus nets, plus détailler. J'arrive à voir les défauts que l’œil humain ne peut pas voir de lui-même. C'est tout de même quelque chose d'impressionnant et de grisant, même si cela m’apeure légèrement. Je cligne des yeux plusieurs fois pour m'habituer à la sensibilité de ma vue. C'est fou ce que les chats peuvent avoir les sens beaucoup plus développés. Je le savais avant même d'avoir mon pouvoir, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit à ce point-là. C'est tout simplement … fantastique.

Décidé à bouger un peu sous mon autre apparence, je tente plusieurs fois de sauter sur mon bureau sans succès. Mon nez se fronce de lui-même et je trouve la sensation de cet acte beaucoup plus bizarre que lorsque je suis sous forme humaine. C'est ... oui, c'est bizarre. J'admets le fait que je ne sois pas encore assez entraîner pour sauter haut et file jusque dans la cuisine pour finalement sauter sur une chaise, puis sur la table à manger avant de sortir par l'une des fenêtres ouvertes de la pièce. Liberté. Te voilà enfin. Je me ballade pendant quelques temps ; m'arrêtant de temps à autres pour regarder les autres, les épier. Ce qui est bien sous cette forme, c'est que personne ne fait attention à moi. Et même si la solitude me fout la trouille, là, elle m'électrise plus qu'autre chose. Je peux espionner les autres et ainsi, savoir ce qu'ils vont faire dans les jours à venir. Cependant, pour l'instant, je n'en ai rien fait. Il vaut mieux que je reste prudent, on ne sait jamais. Je me retrouve finalement sur la plage, à marcher sur le sable doux et si beau à mes yeux. Me prêtant du mieux que je peux à mon rôle de chaton, je m'allonge sur le dos et me tortille dans tous les sens. Je sais maintenant pourquoi ils le font. C'est juste ... épique, comme sensation. Si j'aurais été sous forme humaine, j'aurais sûrement explosé de rire, mais là, tout ce que je peux faire, c'est miauler, cracher et ronronner. Bon. C'est déjà ça. Je ne vais pas m'en plaindre.

Soudain, des bruits de frottement me font relever la tête. Je me relève brusquement, me tenant sur mes quatre pattes, les oreilles levées. Wo, wo, wo. Qui c'est, là-bas ? La silhouette s'approche un peu plus, plus vite, jusqu'à-ce que je puisse la reconnaître. Lou-Amaryllis. Encore l'une des personnes s'amusant à m'embêter. C'est ce qui est chiant, quand on est contre la violence ; on se fait emmerder par tout le monde. Mais étant docile, je ne dis jamais rien, sauf les jours où je suis vraiment énervé par quelque chose. Sinon, je suis un vrai froussard. Je sens mes oreilles se baisser lorsqu'elle s'approche un peu plus près et je recule d'un pas, prêt à partir en courant. Sa voix se fait entendre et je suis plutôt choqué de la douceur qu'elle met dans ses mots. Depuis quand cette fille peut se montrer gentille avec quelqu'un ? Je ne bouge toujours pas, la fixant. Au pire, il me reste mes griffes, mais j'ai encore dû mal à m'en servir. Il faut vraiment que je m'entraîne. Oui. Vraiment. Tu n'me feras pas de mal, hein ? Pourquoi devrais-je la croire ? Elle tend sa main vers moi. Je suis censée faire quoi, là ? Agir comme un chaton le ferait ? Mais je n'suis pas un animal ! Elle ne peut pas faire comme tout le monde et m'ignorer, hein ? Faut vraiment qu'elle s'approche de moi et m'interpelle ainsi ? Me maudissant intérieurement pour ne pas être parti directement, j'avance d'un pas vers elle et renifle sa main. Je me sens stupide. C'est fou. Je suis sûr que les chats n'ont pas ce sentiment quand ils font ça. Mais disons que nous, être humain, on ne renifle pas pour se dire bonjour. Encore heureux. Ayant brusquement envie de voir sa réaction, je donne un léger coup de pattes sur sa main avant de partir en courant un peu plus loin. Je sautille avant de me tourner vers elle, la fixant, les pupilles dilatées. Voyons si cette fille peut se montrer plus sympathique avec le Soren chaton ou non. Je me roule dans le sable, puis recommence à courir, me faufilant entre ses jambes pour finalement m'éloigner d'elle. Quelques mètres nous séparant. J'incline ma tête vers la droite, attendant de voir sa réaction pour savoir si je suis vraiment en danger, ou non.

fiche par holliday, sur bazzart ou artsoul. Reproduction complète ou partielle interdite

Et c'est une chose plutôt formidable chez moi . Voire carrément extraordinaire . La patience . N'étais-je pas si impatiente d'ordinaire ? Oh pour un animal , je pourrais tout faire ! Vendre mon âme au Diable par exemple . Oups c'est déjà fait ça ! Il ne faut pas non plus oublier que je suis la pire garce de l'univers . Je l'avoue . J'avoue aussi que j'en suis un peu fière . Certains sont fiers d'avoir une belle gueule , d'être intelligent . Et bien , moi je me réjouissais d'une emmerdeuse . Pourquoi ? Oh , pour tant de choses ! Ce pouvoir qu'on a sur les gens , c'est juste grisant . Les voir souffrir comme j'ai souffert . Les briser comme j'ai été brisée . J'en prends un malin plaisir . Comme on a pris un malin plaisir , à me diriger . On me disait de rester enfermée , je le faisais sans rechigner . Maintenant , je les enferme à leur tour . Dans leurs propres peurs . Celles qui vous rongent de l'intérieur . Comme un microbe le ferait . Ou un virus . La peur est une maladie contagieuse , il suffit qu'un ait peur pour que d'autres aussi . Je suis la cause de cette épidémie . Moi , Lou-Amaryllis Renshaw . La gosse de riche au sourire éclatant . Moi . Celle qui a regardé sa mère agonisait sans rien dire . Le monstre .La petite fille sans coeur . Enfin , sans coeur pour les autres . Pas pour la plus belle des créatures . Pas pour ce joli chaton angora . Noir comme la nuit . Noir comme mon coeur . Et pourtant , cela ne m'empêche pas de tendre la main vers lui . De l'aimer déjà . Comment ne pas l'aimer d'ailleurs ? Il était si mignon . Si doux avec son poil avec son poil si long . Et puis merde , j'étais pas censée trouver une explication . C'est un chaton . Il est donc mignon . Il est donc normal que je l'aime . Pas besoin de se poser la question . C'est comme ça . La terre est ronde . C'est comme ça . On va pas chercher plus loin . On le sait c'est bon . Et ben voilà , moi je suis pareille . On sait que j'aime les animaux , on ne cherche pas plus loin . Pas besoin de chercher plus loin . Ca se voit dans mon regard que j'aime les animaux . Que je fonds littéralement pour cette petite boule de poils couleur charbon . Et je fonds encore plus quand il s'approche de moi . N'est-il pas mignon ? N'est-il pas beau ? Bien sûr que si , bien sûr que si ! Les chats ont souvent cette habitude . Celle de me sentir les doigts . Cela doit être dans leur nature . Ou parce que je sens vraiment trop bon . Sûrement un peu des deux ! Ce chat était dans la norme . Un chat pas si différent et pourtant , j'avais l'impression que je pourrais passer toute ma vie avec lui . Je le chouchouterais . Je l'aimerais . Je ne sais pas si c'est ce chat qui a quelque chose de particulier ou si c'est juste moi qui perd toute mesure devant une bouille aussi mignonne . Je crois que c'est moi . Qu'est-ce qui clocherait avec cette petite merveille ? Qu'est-ce qui pourrait clocher ? Regardez-le me donner un coup de patte -qui me fait affreusement craquer- et dîtes-moi . Rien hein ? Eh bien , c'est normal . Ce chat est parfait . A le voir sautiller , j'ai envie de sautiller avec lui . Je pourrais sûrement le suivre n'importe où s'il le voulait . " Tu veux jouer ? " Cela m'apparaît comme une évidence . Que fait un chaton à part manger , dormir et boire ? Il joue . Ce chaton avait confiance en moi . J'avais confiance en lui . Je regarde la plage le regard un peu alarmé . Pourquoi il n'y a rien ici pour jouer avec lui ?! Je pourrais lui jeter du sable . Mais il n'appréciera pas . Après tout , je n'aime pas avoir du sable dans les cheveux . Les plages sont censées être polluées merde ! Où sont passées tous les déchets ? Si j'allais en ville , je trouverais sûrement bien une ou deux poubelle voire mêmes quelques personnes . Ce n'était qu'un chat ! Est-ce qu'il ferait la différence entre un bout de plastique usé et une touffe de cheveux ? Ca serait la même pour moi . Et puis , ça m'arrangerait pas mal . Tout est bon pour les faire souffrir . Ces moins que rien , ces trouillards . On chasse bien les insectes alors pourquoi pas des cafards comme eux ? Sous prétexte qu'ils sont des Hommes . Prétexte de merde . Dîtes plutôt que vous avez trop peur . Mais ne vous inquiétez pas , moi je n'ai peur . Je n'ai pas peur de me salir encore plus les mains . C'est que bientôt toute cette souffrance , tout ce sang remplaceront mon âme elle-même . Je me lève . Non pas pour les froussards . Je me lève pour le chat . Je me lève pour aller chercher un bâton . Un simple bout de bois . Il ne méritait pas des touches de cheveux ou un bout de plastique usé . Il méritait bien mieux que ça . Je reviens vers lui et fait bouger le bâton près de lui . Pas trop loin , pas trop près non plus . " Minou , viens , je ne pourrais pas te faire du mal . Tu sais pourquoi ? Parce que tu es mignon . Je t'aime bien . Tu sais que t'as une bouille bouille . T'as une bouille à t'appeler Pimprenelle . Parce que c'est aussi mignon que toi . Pimprenelle . Tu t'appelleras Pimprenelle ! " Pimprenelle . C'est joli . A croire que j'ai un problème avec les plantes . Les plantes si douces et délicates . En apparence . Parce que les orties ça fait mal . Ca gratte , ça pique . Ca t'emmerde profondément . Un peu comme moi . Je suis une jolie plante . Aussi douce et délicate . Enfin , en apparence .

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